Par un joli vendredi de la fin du mois mai, j’ai déjeuné avec une amie à la table de Céline Pham chez Fulgurances.

Fulgurances, c’est ce projet hybride entre l’événementiel culinaire, la presse (Itinéraires d’une cuisine contemporaine) et désormais une adresse depuis fin 2015. Bois clair, sièges vintage, allure scandinave chaleureuse, Fulgurances, l’adresse se distingue pourtant des autres restaurants. Si ce n’est pas par sa déco, c’est qu’il change régulièrement de chef, et leur sert de tremplin, à l’instar de leur évènement phare « Les seconds sont les premiers ». Ainsi j’avais goûté les plats de la jeune Chloé Charles, ex-Septime, qui avait inauguré le lieu. J’avais aimé. Je suivais Céline Pham de loin mais avec gourmandise, plus sur Instagram que partout ailleurs, soyons honnête. Je n’ai donc pas hésité une seconde à retourner rue Alexandre Dumas. D’autant plus que c’est à deux pas de chez moi…

Et c’est une cuisine subtilement métissée que j’ai découvert ce midi-là. Armée d’une conscience écologique, d’un savoir-faire acquis entre l’école Ferrandi, et les cuisines qui ont ponctuées son parcours (Ze Kitchen Galerie, Septime, Saturne…)  et influencée par ses racines familiales, ses souvenirs de voyage et bien sur la gastronomie française, Céline Pham propose des plats tout en finesse.

Au menu, ce jour-là, je choisis un sashimi de bonite, concombre battaglione et tagettes qui surprendra mes papilles avec sa gelée légèrement sucrée aux notes d’angélique. Puis ce sera le lieu jaune de ligne, grand roux, poireaux confits et miso d’un équilibre vertigineux tant dans les textures que dans les goûts. En dessert, le laconique sorbet litchi, fraise et oseille de la carte se révélera complexe, délicieux et rafraîchissant. Un déjeuner réussi qui donne bien envie de tenter de dégoter une table le soir.